Et voici un anglicisme comme nous les aimons tant en France ! Il a été inventé dans les années 70 par un psychiatre américain, le Dr. Freudenberger. A l’origine le terme de burn-out désignait, aux États-Unis, un toxicomane chez lequel toute thérapeutique avait échoué, considéré comme irrécupérable. Ce terme a peu à peu été utilisé par le personnel médical pour désigner la situation d’épuisement qu’il rencontrait parfois dans l’exercice de son travail. C’est sous cette acception qu’il a traversé l’Atlantique pour arriver chez nous.
Le burn-out correspond à un syndrome d'épuisement professionnel relatif à un stress intense au travail se traduisant par une incapacité à récupérer d’une fatigue extrême. Ce syndrome s’accompagne d’une dépersonnalisation, avec une attitude distante et cynique vis à vis des collègues et du travail qu’on peut assimiler à une procédure de protection. Enfin une impression d’inefficacité traduit la perte de confiance en soi.
Le burn-out n’est pas à proprement parlé une maladie mais plutôt un symptôme, et donc un signal d’alarme, en réaction à une situation. En l’absence de prise en charge il peut déboucher sur de vraies maladies psychiques (dépression, anxiété, panique, agitation, agressivité, suicide) mais aussi sur des maladies physiques (hypertension artérielle, pathologies cardiaques, douleurs diverses, etc…).
La difficulté tient au fait que l’arrivée du burn-out est insidieuse et qu’on ne s’en aperçoit pas immédiatement. Une insomnie, un manque d’enthousiasme, un dégout du travail, un état anxio-dépressif apparemment inexpliqué doivent alerter. C’est souvent l’entourage, professionnel ou familial, qui constate les premiers signes. D’autres signaux apparaissent progressivement (nervosité, agressivité, surconsommation d’excitants (alcool, tabac, café), douleurs à l’estomac, troubles de la mémoire, désamour du travail, sensation de perte d’efficacité, et bien d’autres encore).
Il est temps de passer à l’action et de demander de l’aide. La première démarche de bon sens est sans doute d’aller voir son médecin. Celui-ci prescrira du repos et donc un arrêt de travail et, éventuellement, un anxiolytique. Mais, au-delà de cette prise en charge d’urgence, il est indispensable de travailler sur les causes réelles et profondes du mal-être. C’est là qu’intervient le psychanalyste.
La psychanalyse va vous permettre de découvrir l’élément déclencheur de votre mal-être. Y-a-t-il eu des événements nouveaux ou des modifications dans le cadre du travail ? Existe-t-il un surinvestissement personnel ? A coté du cadre professionnel, il convient d’explorer d'éventuels changements dans les relations familiales et sociales afin de déceler s’ils sont antérieurs ou postérieurs à la situation de souffrance.
Avec le psychanalyste, vous allez prendre le temps de démêler une situation complexe dans laquelle plusieurs éléments se sont unis pour vous entrainer vers le mal-être que vous ressentez. Il va vous aider à comprendre tous les mécanismes qui vous ont amenés à cette souffrance et à trouver les solutions réparatrices qui vont vous en soulager.
La psychanalyse, en vous montrant pourquoi et comment vous en êtes arrivé là, va vous aider à déculpabiliser et à retrouver une estime de vous-même, tout en vous donnant les outils vous permettant de recouvrer un état normal. Le psychanalyste vous accompagnera tout au long du chemin pour vous soutenir et vous guider.
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